jeudi 13 septembre 2007

Dans la mouise, entre amis.

Dimanche dernier, le 9 Septembre, je présentais et animais le match hebdomadaire à la Ligue des Cravates.
A la fin de chaque match, aux Cravates, il n'y a pas d'étoile mais des anti-étoiles soulignant les mauvais coups des joueurs, les petites bassesses etc. Les trois punis doivent faire une impro de "punition", d'une durée indéterminée. Généralement, ça dure entre 10 et 20 minutes et c'est la meilleure impro du match.
Là, les trois que j'avais épinglé (Simon Boudrault, Steeve Munger et Daniel Malenfant) ont eu comme thème "A rebours". Ils ont choisi de jouer l'évasion de 3 détenus. Canevas classique. Mais ils l'ont joué "à rebours", en jouant les différentes séquences de l'évasion, débutant par la fin, et remontant ensuite au début de l'opération, puis comment ils se sont connus en prison, puis comment ils se sont retrouvés là etc...
Un vrai plaisir de spectateur et d'improvisateur. Car connaissant le genre de gymnastique mentale que ce type de construction demande (sur 1/4 d'heure), on se met à leur place et on apprécie le travail !
Surtout, ce qui m'a intéressé, c'est qu'une fois qu'on a le pattern, qu'on trouve comment enchainer chaque scène (la fin de chaque scène bouclait sur le début de la précédente) (vous me suivez ?), on n'est pas à l'abri, c'est là que tout se complique car des dizaines de questions se posent aux joueurs ! Que fait-on de ce personnage secondaire rajouté sur une scène, doit-on découvrir aussi tout son parcours ? Doit-on garder ce rythme de séquences à rebours ou rebasculer parfois dans l'autre sens, repartant sur la scène de fin ? etc etc.
Un vrai bonheur de voir trois joueurs qui prennent plaisir à se mettre dans la mouise en direct, qui se crée des problèmes sans cesse et réussissent à trouver des solutions, à donner aux spectateurs les réponses scénaristiques.
C'est ça le plaisir d'une impro, à voir et à jouer, sentir des gens qui se font tellement confiance qu'ils se mettent dans la mouise et s'en sortent indemnes, ensemble.

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