vendredi 14 septembre 2007

Quand une contrainte de jeu explose en vol

Mercredi 22 août 2007 , Chateauroux, dans le cadre du festival DARC, je jouais une date avec Improvisafond. Dans notre spectacle, on a quelques contraintes qui ne sont qu'à nous et qu'on n'annonce jamais au public.C'est à dire qu'on peut traiter un thème du public selon un angle bien particulier. Parmi ces contraintes, il y en a une qu'on appelle Kantor, du nom du dramaturge polonais. Apparemment, ce gars là avait la particularité de mettre en scène en direct, sur le plateau. Ainsi, si on le transpose à l'impro, un joueur ou une joueuse entre sur le plateau et fait la mise en scène en direct, les autres comédiens, le musicien ainsi que le régisseur doivent être à son total service.La Kantor à Chateauroux reste un souvenir mémorable. J'entre dans la peau du metteur en scène, les autres comédiens sont à mon total service, et là d'un seul coup je fais face à un fou rire de toute l'équipe qui n'en peut plus de mes consignes délirantes. Je me retrouve à ramer, de marbre, devant tous les autres éclatés de rire, et plus leur fou rire dure, plus il me nourissent dans ma colère froide. L'impro aurait pu être un foirage total, elle devient un moment d'anthologie car le metteur en scène ne maitrise plus rien et maitrise tout en apparence. Le plus drôle dans tout ça, c'est que les comédiens, pendant leur fou rire, ont continué à suivre précisément mes consignes sans jamais abandonner...Quel souvenir...

Lolo

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